Limites de l'aide sociale
Vers le milieu du 20e siècle, le système de sécurité sociale est devenu un élément essentiel de l’État moderne occidental. L’État-providence est fondé sur les principes de l’imposition progressive (taxation proportionnelle au revenu) et le bien-être social pour tous (Bell). Dans un tel système, la communauté dans son ensemble se charge du bien-être d’autrui et les personnes démunies ont le droit au soutien de l’État. Cela signifie que les individus qui ont plus de ressources et de privilèges devraient les partager avec ceux qui en ont moins. Cependant, ce système fiscal s’oppose à certains aspects fondamentaux du
« beau rêve américain » [ou canadien] : on travaille fort pour gagner la liberté de dépenser son revenu comme on le souhaite. Bien des personnes dénoncent le système de sécurité sociale, en affirmant qu’il encourage le parasitisme financier : c’est-à-dire, il y a des gens qui ne travailleront pas, car leurs besoins sont satisfaits par l’État. Est-ce vrai que le système de sécurité sociale contribue au parasitisme? Devrait-il exister des limites à l’assistance fournie aux personnes dans le besoin? Est-ce que le système soutient une incapacité apprise ou un sentiment d’avoir le droit injustifié de s’attendre à l’aide de la communauté? D’autre part, sommes-nous toutefois responsables des membres les plus vulnérables de notre société?
Références
Bell, David. “Welfare state expresses an ideal of the good society.” The Guardian. 3 Nov. 2010. https://www.theguardian.com/society/joepublic/2010/nov/03/ welfare-state-ideal-good-society (18 Sept. 2017).
Martin. Réjean. « Fin de l’État-providence? », Le Devoir, 18 mars 2015. https://www. ledevoir.com/opinion/lettres/434715/fin-de-l-etat-providence
Encyclopédie canadienne, « État-providence » https://www.encyclopediecanadienne. ca/fr/article/etat-providence/