Exemples de cas

Appropriation culturelle

Le développement du commerce international tout au long de l’histoire humaine a entraîné la multiplication des interactions culturelles au niveau mondial. Avec l’échange des biens sur le marché, les échanges culturels ont également été propagés, particulièrement entre les marchands des pays européens dominants et les habitants des territoires colonisés. Cet échange culturel continue toujours aujourd’hui; cependant, la relation inégale entre les colonisateurs et les colonisés se maintient aussi. Pour cette raison, certaines personnes affirment qu’il faut être attentif contre le traitement erroné d’une autre culture comme étant simplement une mode populaire ou exotique à emprunter. Un exemple de l’appropriation culturelle est le style des tresses « dreadlocks » chez les individus non-noirs :

il s’agit d’une coiffure qui comporte une signification culturelle dans certaines traditions de l’histoire des Noirs, c’est-à-dire, la communauté rastafarienne. (Conversation Africa). Un autre exemple est celui de l’auteur non-autochtone Joseph Boyden, qui écrit souvent au sujet de la culture autochtone au Canada dans ses livres de fiction (Associated Press, Radio-Canada). Plusieurs auteurs autochtones trouvent offensant le travail de Boyden, parce qu’il représente la continuation

de la représentation de l’histoire autochtone par les colonisateurs. (CBC, Radio- Canada) Comment peut-on établir la distinction entre l’appréciation culturelle et l’appropriation culturelle? Est-ce que les membres d’un groupe culturel possèdent des droits particuliers qui ne sont pas partagés avec les personnes à l’extérieur de leur groupe culturel?

Références

Ici Radio-Canada. « Joseph Boyden est-il Autochtone? Les prétentions de l’écrivain continuent de diviser. 7/08/2017. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1049214/ joseph-boyden-controverse-autochtone-canada-representation- auteur?depuisRecherche=true

Ici Radio-Canada. « L’écrivain Joseph Boyden revient sur la controverse entourant ses origines autochtones » 12/01/2017. https://ici.radio-canada.ca/ nouvelle/1010517/ecrivain-joseph-boyden-controverse-origines-autochtones- metis?depuisRecherche=true

Look du jour. « L’appropriation culturelle et la mode: ces tendances qu’on emprunte et qui offensent... » 10/05/2016. www.lookdujour.ca/la-garde-robe/inspiration/ appropriation-culturelle-tendances-emprunts-offensants-1.1745065

Associated Press. “Joseph Boyden: writers should be ’careful’ on ’somebody else’s turf.’ ” CBC News 5 Mar. 2017. www.cbc.ca/news/entertainment/boyden- careful-turf-1.4010679 (18 Sept. 2017).

CBC. “An emotional Jesse Wente on the ’remarkable arrogance’ of an appropriation prize.” CBC News May 15, 2017. www.cbc.ca/news/canada/ toronto/jesse-wente- appropriation-prize-1.4115293 (18 Sept. 2017).

Conversation Africa. “Cultural Appropriation: When ’Borrowing’ Becomes Exploitation.” HuffPost June 21, 2016. www.huffingtonpost.com/ the- conversation-africa/cultural-appropriation-wh_b_10585184.html (18 Sept. 2017).

Liberté d’expression ou protection contre les discours haineux?

Au cours des dernières années, des protestations ont bloqué certains conférenciers qui proposent des idées radicales de gauche ou de droite politique sur les campus universitaires. Par exemple, Ann Coulter, auteure américaine de In Trump We Trust, a été interdite de prendre la parole à l’Université de la Californie à Berkeley (ironiquement le bastion du mouvement de la libre expression dans les années 1960 aux États-Unis). La raison donnée pour l’interdiction initiale était que Mme Coulter posait « une menace

active de sécurité ». Cependant, plusieurs défenseurs de Mme Coulter ont considéré ce refus comme étant un déni flagrant de sa liberté d’expression (BBC News). Souvent, les opposants citent les dispositions contre les discours haineux comme étant la raison pour empêcher certains orateurs de propager leur rhétorique cynique ou hostile sur les campus. Cela s’applique au cas

de la manifestation pacifique d’étudiants au Collège Middlebury contre le scientifique Charles Murray : les opposants se sont tenus debout pendant
son discours pour afficher des panneaux disant « Votre message est haineux, nous ne pouvons pas le tolérer. » (CBC). Est-ce que les campus universitaires devraient être des refuges de la liberté d’expression, peu importe le point de vue exprimé? Ou est-ce que les campus devraient plutôt offrir des lieux de protection contre les propos haineux ou menaçants? Que perdons-nous lorsque l’on réprime l’expression de voix dissidentes?

Références

Ouest France. « L’ultra-conservatrice Ann Coulter viendra finalement à Berkeley ». 21/04/2017. https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/usa-l-ultra- conservatrice-ann-coulter-viendra-finalement-berkeley-4941265

Le Parisien. « USA: l’université Berkeley annule la conférence d’une ultra- conservatrice ». 20/04/2017. www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/ usa-l-universite-berkeley-annule-la-conference-d-une-ultra-conservatr ice-20-04-2017-6869286.php

(Principe de la liberté académique) Ici Radio-Canada. « Des professeurs accusent l’université Carleton de brimer leur liberté de parole. » 1/12/2015. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/752882/universite-carlton-droit-de- parole?depuisRecherche=true

Se connecter

Créer un Compte